Salut Ziris, comment allez-vous ? Pourriez-vous nous parler de votre projet artistique ?
Hello le Cab ! Après un premier projet créé en 2005 et un label en 2011, Ziris a été réimaginé fin 2019 sous la forme d’un duo de musique électronique, composé de Fainst et Zirio. Dès le départ, nous avions la volonté de nous éloigner de certaines contraintes liées à la création musicale sur ordinateur. Nous nous sommes retrouvés en studio avec une douzaine de machines. L’objectif : composer sans s’imposer de genre musical précis. Il en est ressorti une techno mélodique dynamique enrichie d’une atmosphère cinématique et onirique.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire partie des cultures électroniques ? Et comment se sont passé vos premiers pas dans cet univers ?
Fainst : En découvrant la house music à l’âge de 13 ans, je me suis tout de suite intéressé au djing. Je voulais comprendre en quoi le mix était un art en soi, et l’importance de la musique en milieu festif. En parallèle, les cultures électroniques et plus largement les musiques actuelles participent selon moi à la propagation d’une vision de partage et d’unité. Elles permettent aussi d’échapper à une réalité parfois difficile, mais aussi de créer de nouvelles formes d’art (numérique, immersif, musique électronique symphonique…). Un peu comme si tout était possible, à condition que les volontés politiques n’en décident pas autrement…
Zirio : Ma première approche avec la musique purement électronique s’est probablement faite via Vangelis, lorsque mes parents ont passé l’album The City dans le salon. En 1998, quand je découvre le logiciel de création musicale Rave Ejay, c’est une révélation ! Au même moment, c’est l’explosion d’internet et des plateformes comme eMule ou Kazaa, qui ont permis à toute une génération de découvrir de nouveaux artistes. C’est étrange de penser que le piratage ait pu jouer un rôle important dans la construction de sa propre culture musicale. Grâce à cette facilité d’accès aux logiciels de M.A.O., je commence alors à créer mes premiers morceaux.
Ziris : En 2005, nous avons naturellement et sans réfléchir échangé nos savoirs (Fainst en tant que DJ et Zirio compositeur), avec un projet de Live/Set mêlant morceaux originaux sur machines et djing sur platines. Nous avons tourné dans le sud de la France avant de monter notre label, puis de travailler dans la musique (Fainst pour une SMAC et Zirio en tant que designer sonore).
Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qui ne vous connaît pas ?
La musique que l’on crée est l’union de la dualité de nos personnalités et influences. Ce mélange donne lieu à une techno mélodique et dynamique ; elle intègre une dimension cinématique qui maintient une musicalité permanente.
Pourriez-vous nous parler de votre processus de création et notamment de l’importance du live ?
Depuis le début de ce projet, notre musique est créée, enregistrée et jouée exclusivement en situation de live, sur une dizaine de machines. Tout part souvent d’un jam improvisé. La basse, le kick, les synthés peuvent venir de plusieurs machines différentes selon les morceaux. Aucun de nous ne joue l’un de ces éléments de manière exclusive.
Sur scène, nous laissons une grande part à l’improvisation. Nous jouons de nos machines comme d’instruments, qui prennent vie, nous donnant la sensation de donner un concert de musique électronique.
Vous jouez au Cabaret Aléatoire ce vendredi, comment vous sentez-vous avant cette date ?
Après plus de deux ans de travail, grâce à de nombreuses résidences (merci à l’AMI et au Cabaret Aléatoire), et trois représentations (à l’Utopia Festival fin septembre 2021, et 2 showcases privés), nous sommes fins prêts et avons plus que hâte ! Un sentiment d’excitation diluée d’une appréhension positive 😉
Pour fêter l’arrivée du printemps et accompagner les premiers beaux jours en musique, Ziris nous offre leur dernière playlist en date. Une sélection à l’image du duo : inspirée, puissante et subtile, à écouter encore et encore.
RETROUVEZ ZIRIS AU CABARET ALÉATOIRE CE VENDREDI 15 AVRIL :