Samedi 10 mars, nous affichons complet. Le concert de Rone, ce martien musicien, on ne sait plus trop, nous a emporté dans une haute sphère, de celle qui est difficilement palpable et reconnaissable. La soirée commence par le live de Ghost of Christmas, duo formé par le chanteur Martin Mey et le guitariste Gaël Blondeau, qu’on a interviewé une semaine auparavant. Le show d’une heure nous a embarqué dès les premières notes sur un tapis volant moelleux, le public est charmé. La voix de Martin Mey fait écho aux synthétiseurs, comme un dialogue homme machine.
Photo : Françoise Basso
Convaincus par cette première partie, on tente de se faufiler dans la foule et de percer aux premiers rangs pour ne rien rater du live de Rone. La structure de Mirapolis en carton est érigée en fond de scène, et bientôt éclairée de milles feux. Son assemblage en plusieurs dimensions donne un effet de profondeur et nous immerge tantôt au coin d’une fenêtre, tantôt au milieu des grattes-ciel. Rone introduit son live avec une track planante, ambiante et relevée.
Photo : Françoise Basso
Il enchaîne avec Down for the Cause, un des morceaux phares de l’album Mirapolis, pour nous emmener vers une nappe plus légère et colorée. Les projecteurs bientôt nous envoient leur faisceaux arc-en-ciel et nous nous transformons en une marée de créatures enchantées. Il fait chaud, la foule est serrée mais tient bon devant la fureur de Rone et les enchaînements sans fautes de ses morceaux. Les petits bruits animaliers de Lou, les vagues vrombissantes de Brest, le closing en Parade, toutes ces vibrations dans le cœur qui nous mettent en extase sans artifice. Encore, encore, Rone, et tu nous livre un dernier joyau de ta caverne, Bye Bye Macadam, presque trop parfaite pour se dire au revoir, ou à bientôt ?
Photo de couverture : Mysta Photographie
Extrait de Bye Bye Macadam en live au Cabaret Aléatoire