Les premières heures du Bon Air Festival s’articulent sur le toit-terrasse de le Friche la Belle de Mai, l’escalade de 2 étages et l’on redécouvre cet immense espace de chill absolu sous le soleil absolument. Malcolm et Perel font danser les chanceux qui auront défier le portail de la rue Jobin, déjà fermé après une heure pour cause de sold out. Fin de l’échauffement, on commence le déambule par Sassy J, qu’on sait très pointue sur ses sélections vinyles et on est pas déçus ! Peu de monde encore dans la boîte, mais son groove jazzy nous convainc de rester un moment avant de se faire appaer par les Paillettes de la boule à facette. la scène extérieur et sa boule disco géante est certainement la plus joviale et dansante, on se retrouve aisément pour quelques pas de danse effrénés.
Curieux, on file à la ballroom pour la fin de Dub Striker, qui enchaîne les dancefloor killer de ces dernières années avec brio. Joy Orbison prend le relais avec une sincère aisance et maniabilité des platines, il nous fait décoller avec un kilo de BPM en plus et des vibes tout aussi colorées. Avalon Emerson ayant raté son avion, on reste un moment sur le fil de Joy avant de descendre voir le grand Dj Stingray. Certainement la meilleure performance de la soirée, il détruit tout sur son passage, armant ses vinyles aussi vite que son ombre sous le booth. La sélection techno breakée, surfant sur la dub et le breakbeat façon détroit est bluffante. On ne peut que applaudir, et l’on reste pour la clôture attendue de Paula Temple, qui confirme une fois de plus son statut de reine.
LE BON AIR, JOUR 2
Avec beaucoup de courbatures on se réveille – tard certes – et on se motive tant bien que mal à entamer cette deuxième soirée de festival. Deux ambiances distinctes se profilent dès les premières heures : une house joviale à l’étage, une techno sombre et rave au Cabaret Aléatoire. On commence par la boîte avec le trio Extend and Play qui nous ravie de ses sélections vinyles toujours aussi délicieuses. Soichi Terada prend le relais pour son live, il manie les machines comme un scientifique, laissant aucune place aux fautes de frappes. Petit coucou à Shlagga, qui présente pour la première fois son live.
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On choisit ensuite le set de Bjarki, le producteur islandais signé sur Trip, le label de Nina Kraviz. Sa musique expérimentale nous surprend dans un premier temps, puis ce sentiment nous ravie, comme si l’on accédait à un nouvel univers dans notre jeu vidéo favori. Bjarki seul avec ses machines nous aspire dans ses nappes brumeuses et froides, c’est beau, on est déconnecté du monde et ça fait du bien. Les dernières heures seront pour DJ Bone, infatigable bonhomme de Détroit et BPM, les 3 collectifs amis secouent la scène avec en sus Bambounou, « bambi » pour les intimes. LE Cabaret Aléatoire est plein à craquer, les raveurs sont déchaînés et c’est déjà l’heure de se coucher… ou pas ! Car pour les plus vaillants il y a l’after au Chapiteau avec le collectif D-Mood!
BONUS : « Moi je pense que le monde est voué à monter en BPM »
Sourdoreille a fait un micro trottoir sur « comment vois tu la musique du futur ? » – On peut y voir des réponses un peu loufoques à base de larmes de licornes, de synesthésie ou de puces internes dans le cerveau… c’est cadeau !
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