Vous avez peut-être déjà entendu de la musique s’échapper du Cabaret Aléatoire en pleine journée. Repère de noctambules le week-end, la salle se transforme régulièrement en lieu de travail pour des artistes que nous accueillons en résidence la semaine. Rencontre avec Wilko & NDY, duo de rappeurs qui travaillait au Cabaret cette semaine avant leur concert sur le toit-terrasse ce samedi, et dont le premier EP est à paraître en septembre.
Qui sont Wilko & NDY ?
Wilko : Deux frères.
NDY : C’est ça, deux frères, et on a décidé de monter le projet fin 2016. Thomas nous a rapidement rejoint pour s’occuper du management, et Loris au niveau de tout ce qui est machines.
Vous rappez ensemble depuis longtemps tous les deux ?
NDY : Non c’est le premier projet qu’on fait ensemble. C’est la première fois qu’on s’est posés autour d’un canapé et qu’on s’est dit « on fait un truc ».
Wilko : Avant on avait chacun un groupe de notre côté et ça s’est arrêté plus ou moins en même temps. On a vu qu’on avait un peu la même motivation et la même énergie et on s’est dit « bon bé allez ! ».
Vous venez de Marseille ?
NDY : On vit à Marseille mais on vient des Alpes de Haute Provence. Le projet est né à Marseille, avec les influences d’ici.
Comment ça se passe au niveau production, Loris a carte blanche ou vous vous concertez tous les trois ?
NDY : Jusqu’à présent c’est Bastien qui a composé la majeure partie des tracks. On a aussi travaillé l’arrangement des titres de l’EP avec Lionel Buzac, EP qui va sortir en septembre. Et Loris s’intègre lui aussi à l’arrangement et la production. En fait on est tous impliqués dans la création musicale. Bastien va par exemple sortir des accords et des ébauches de prod et moi je vais lui proposer des modifications, tout comme Loris ou Lionel interviennent et reprennent certains trucs.
Dans l’unique morceau que vous avez sorti jusqu’à présent, « trou noir », il est question de drogues et d’alcool et de comment ces substances permettent d’échapper à la réalité du quotidien. Est-ce que les addictions seront un thème central de l’EP ?
NDY : On va dire que l’EP tourne autour d’un univers festif et aussi d’un univers addictif : les drogues, l’alcool, les femmes … C’est vraiment centré sur le quotidien, sur l’instant T et la récurrence. Je sais pas si vous êtes d’accord mais pour moi l’EP c’est un lendemain de cuite.
Wilko : C’est ça, une barre au front.
NDY : T’es avec un café, entre tes souvenirs de la veille, ta fatigue du jour même et ton espérance de la suite. Je ne sais pas si on peut dire « addiction » mais c’est un peu « je crame ma vie, je vis au jour le jour, je profite de tous les éléments et des événements qui viennent à moi et je les vis ». Que ce soit dans la fête ou dans les relations affectives ou même dans le quotidien.
En terme de rap quelles sont vos influences ?
Wilko : PNL !
NDY : Non il déconne … Mais on respecte ! En fait on écoute du hip hop mais aussi beaucoup d’autres musiques : que ce soit du rock, de la techno ou d’autres musiques électroniques. En terme de hip-hop il y a des rappeurs qu’on aime bien, que ce soit du Odezenne, Vald, Nekfeu … Des panels assez larges. Mais notre musique est inspirée par plein d’autres styles musicaux.
Wilko : Le but c’est de puiser un peu partout est de faire notre sauce à nous.
NDY : En gardant quand même une direction artistique assez cadrée. On a eu cette réflexion dès le début : on veut faire un projet avec du chant qui ait une rythmique hip-hop, mais dans les productions on va pouvoir aller puiser dans les musiques électroniques et un peu dans la pop aussi. Pour autant on ne va pas faire un morceau qui va être rock, un autre pop, un autre techno … Le rendu lui a une ligne assez cadrée.
Qu’est-ce que vous faites en résidence ?
NDY : On rôde le set et les compos.
Loris : Il y a un gros travail sur le rendu du son sur les façades.
Wilko : Il y a un aspect technique et un aspect scénique en fait.
NDY : C’est la deuxième résidence qu’on fait avec Loris et il y en aura d’autres pour peaufiner. Dans un premier temps la priorité c’est vraiment de travailler le live et de le caler dans son intégralité. Mais à travers cette résidence on entame aussi une réflexion sur la scénographie, le côté show lumière … Et à travers de prochaines résidences on va tâcher de concrétiser ces idées.
Loris : Je pense qu’aujourd’hui en terme de musiques actuelles l’aspect scénographique est primordial pour mener à bien ton projet. C’est toujours mieux d’attirer l’œil et l’oreille que seulement l’oreille.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?
NDY : Bah le meilleur ! (rire général)
Wilko : On va dire une bonne tournée à la sortie de l’EP !
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