Statut de révélation oblige, Broken Back est l’un des artistes les plus demandés du moment. On lui a donné un petit coup de fil pour connaître les dessous de sa tournée, avant de le retrouver dans une semaine pour son unique date à Marseille de l’été.
Photos : Jonathan Bertin et Luc Negri
Propos receuillis par Paul Herincx
Ta tournée d’été que tu as commencé la semaine dernière s’annonce sportive, j’ai compté trente-six dates jusqu’à septembre ! Comment est-ce que tu l’abordes ?
C’est une bonne question on ne me la pose jamais. En fait c’est comme un marathon, je fais très attention à ce que je mange. J’essaye aussi de faire des footings régulièrement parce que sur scène c’est très physique, on saute partout, et pour être le plus performant possible je me suis rendu compte que c’est nécessaire d’aller courir. La troisième chose la plus importante c’est le sommeil, j’essaye au maximum de faire de vraies nuits. J’essaye aussi d’apprendre à être un master du sommeil pour pouvoir voler des petites minutes de récupération par tranche de dix minutes, un peu à la manière des marins qui font des longues courses comme la route du Rhum.
Ah et bien sûr il y a les étirements aussi, très important pour le dos, parce que j’ai quand même un antécédent avec Broken Back …
Comment est-ce que tu voyages ?
Pour l’instant on a un petit van neuf places avec une couchette et une remorque derrière. On transporte tout le matériel et le décor avec nous mais bientôt arrive le tourbus ! Cela permettra de jouer dans des villes qui ne sont pas forcément rapprochées sans se poser la question de la nuit blanche ou du manque de sommeil.
Est-ce que tu comptes profiter de cette période de voyage, où tu sors de ta zone de confort, pour composer ?
Complètement. C’est déjà même ce que je fais en ce moment, je suis en train de préparer plein de nouvelles chansons. J’avais envie de souffler après l’album. Il est sorti en septembre et jusqu’à janvier/décembre j’avais envie de prendre une pause au niveau de la composition. Pas parce que je n’avais plus envie de composer mais parce que je voulais profiter de cet album tout neuf, de le défendre tous les soirs. Et là ça y est je recommence à composer sur la route parce que j’ai ce besoin de créer qui est présent, et ce serait dommage de ne pas s’éclater !
Comment est-ce que tu procèdes, tu as toujours une guitare avec toi ?
Oui j’ai une petite guitare nylon trois quarts – celle qui m’a d’ailleurs permis d’enregistrer l’album – en permanence avec moi sur la route, elle passe du van à la loge. J’ai aussi acheté une petite carte son et un micro pour enregistrer quelques prises de guitare ou quelques prises de chants quand j’ai trente minutes en backstage ou un moment dans l’après-midi. J’ai mon petit studio éphémère.
Le fait que tu sois originaire de Saint Malo revient souvent dans la presse. Est-ce que tu es attaché à cet endroit et est-il fortement lié à ta musique ? Tu vas avoir du mal à le quitter pendant ta tournée ?
J’y suis extrêmement attaché, mais je n’ai pas de mal à le quitter parce que je sais que j’y reviens à chaque fois, c’est mon point de chute. Je m’y sens bien pour composer et surtout pour écrire. Je m’y plonge facilement dans des voyages introspectifs, je suis vraiment déconnecté et coupé de toute l’effervescence des tournées ou de Paris. C’est très agréable d’être à St Malo et j’y suis très attaché, autant artistiquement qu’émotionnellement parlant. C’est là où j’ai grandi, c’est ma ville de cœur.
Qu’est-ce que tu écoutes sur la route ?
En ce moment mon truc c’est Nicola Cruz. C’est vraiment cool, c’est un mec qui fait de l’electro mais avec beaucoup de touches world. Il y a plein de petites percus incroyables … Je crois qu’il a été repéré par Nicolas Jaar. C’est chanmé, on écoute son album en boucle en ce moment dans le van.
Broken Back sera en concert exclusif à Marseille jeudi 1er juin dans le cadre exceptionnel du Théâtre Silvain avec Yall
Tarif prévente 18€ >> http://bit.ly/2ojodFo (quantité limitée !!!)